13/02/2021
Petites Villes de demain : Geaune (40) veut se transformer sans briser son harmonie
Par Richard Marquet
Publié le 12/02/2021 SUD OUEST
L’ancien chef de canton, choisi pour bénéficier d'aide de l'Etat dans le cadre du programme Petites Villes de demain, ne manque pas de projets pour continuer à renforcer son attractivité .
« Ça ne pouvait pas mieux tomber. Comme on dit, toutes les planètes semblent bien alignées. » Pour Gilles Couture, maire de Geaune, l’intégration de sa commune au dispositif Petites Villes de demain s’inscrit dans la droite ligne de la réflexion menée en 2019-2020 avec la population, dans l’optique de l’obtention du label Petite Cité de caractère. « Sa feuille de route concerne aussi le développement de la commune dans sa globalité, l’amélioration de son cadre de vie, de son attractivité, tout en valorisant ses atouts patrimoniaux. Ce programme va nous aider à mettre nos projets en musique », se félicite le maire.
Avec ses 750 habitants, la charmante bastide du Tursan, qui a fêté ses 700 ans en 2018, fait figure de Petit Poucet parmi les 14 communes bénéficiaires. Mais son statut d’ancien chef-lieu de canton fait qu’on n’y manque de rien. « On a l’avantage d’être au centre d’un bassin de vie de 2 500 habitants, et à vingt minutes de la première grande surface, à Aire. Cela encourage le commerce de proximité et de première nécessité, dont l’importance a été accentuée par la crise sanitaire. »
Vivifier le centre-bourg fait partie des priorités. Depuis trois ans, les problèmes de vacance sont quasiment résolus. « On a aussi récupéré les 10 % de population qu’on avait perdus et on devrait franchir le cap des 800 habitants en 2025. » Mais le nombre d’habitants n’est pas une fin en soi : « Je ne veux pas d’un village-dortoir, mais des Geaunois acteurs et ambassadeurs de leur bastide », insiste Gilles Couture, partisan d’un « développement harmonieux » de sa commune.
Chemin de la Vigne
Pour l’y aider, le dispositif Petites Villes de demain prévoit le financement (à 75 %) d’un poste de chef de projet. Il sera aussi chargé de coordonner les actions des deux autres villes (Saint-Sever et Hagetmau) de la Communauté de communes Chalosse Tursan retenues dans le programme. Parmi les chantiers prioritaires à lancer d’ici 2025, figure l’aménagement du chemin de la Vigne. Pensée avec les citoyens et les acteurs économiques, l’opération vise à « végétaliser » avec des plantations en pied de mur (vignes, rosiers…) la rue qui relie la Cave du Tursan à l’autre bout du village, « pour surprendre le visiteur ».
L’autre action phare tourne autour de l’ancien hôtel-restaurant des Augustins, à l’angle de la place centrale, abandonné depuis des années. La mairie souhaiterait le transformer en un lieu hybride « avec de l’hébergement, un centre d’exposition, l’office de tourisme, un espace de coworking, détaille Gilles Couture. Bref un lieu qui vit ». Le Département a déjà alloué une enveloppe de 250 000 euros pour ces deux opérations. Porté par l’Ehpad Cœur du Tursan, un projet de restructuration de l’ancien Ehpad, derrière la mairie, en résidence autonomie (18 logements T2) est aussi dans les tiroirs. Dans sa volonté de dynamiser le tissu économique local, Geaune envisage aussi de créer sa propre monnaie.
Les communes concernées
Pas moins de 12 projets Petites Villes de demain ont été sélectionnés dans les Landes. Ils concernent 14 communes - Aire-sur-l’Adour, Amou, Geaune, Grenade-sur-l’Adour, Hagetmau, Labouheyre, Morcenx-la-Nouvelle, Mugron associée à Montfort-en-Chalosse, Peyrehorade, Roquefort en lien avec Gabarret, Saint-Sever et Villeneuve-de-Marsan - qui bénéficieront ainsi jusqu’en 2026 du dispositif sur lequel l’État mobilise 3 milliards d’euros via l’Agence nationale de la cohésion des territoires.